L’évolution des formations
L’ingénierie est une profession axée principalement sur la pratique. L’ingénieur se consacrait essentiellement à exploiter et modifier les ressources fondamentales dont dispose l’humanité pour la création des différentes formes de technologies: l’énergie, les matériaux, et l’information… Ainsi, depuis les premières formations en génie, les laboratoires d’enseignement ont été une partie essentielle pour tous les programmes. L’essentiel de la formation en génie se faisait alors au laboratoire.
Durant les vingt dernières années, les travaux de laboratoire ont été fortement marqués par l’arrivée de l’ordinateur avec ses techniques numériques et le développement de l’enseignement à distance (EAD). L’ordinateur a ouvert de nouveaux horizons pour les travaux de laboratoires et ce à travers les simulations, l’acquisition et le traitement numérique des mesures et la présentation des résultats. L’EAD a été à son tour le déclencheur de discussions sur les objectifs des travaux de laboratoire. Ces discussions ont conduit à de nouvelles compréhensions du rôle du laboratoire dans la formation en génie; ceci a lancé un nouveau défi pour la définition du système de formation des nouvelles générations en génie.
« La voie normale de l’acquisition de savoirs n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’École, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle ».
« Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les boeufs ».
Adolphe Freinet ; invariants pédagogiques (1964)
